
Quels publics?
Spectacles pour 'familles': c'est à partir de quel âge?
On nous pose souvent la question "Ce spectacle, c'est pour les enfants à partir de quel âge?"
Cette question est troublante, parce qu'elle implique que tous les enfants ont un développement et une sensibilité comparables qui correspondrait à leur âge. Or on sait très bien, par expérience, qu'un enfant n'est pas l'autre, et qu'il ou elle vivra sa propre expérience de ce qu'il ou elle voit.
C'est pourquoi nos spectacles sont labellisés "pour familles". Ils sont conçus pour plaire aux enfants aussi bien qu’aux parents. Ils s’adressent aux enfants, mais aussi à l’enfant qui sommeille dans chaque adulte.
Je souhaite que chaque âge tire de mes spectacles l’enseignement ou le plaisir qu’il peut en tirer. Que ce soit un plaisir purement visuel ou sensoriel, ou musical, ou, plus tard, celui de comprendre l’histoire, ou même le sous-texte.
J’aime l’idée de proposer d’aller en famille au spectacle : ne pas devoir payer de babysitter pour le petit dernier ou la petite dernière, par exemple, mais emmener tout le monde, bébé et enfants, parents, grand-parents. C'est pourquoi nos spectacles sont ouverts de 0 à 99 ans, et au-delà même.
Nous indiquerons un âge "conseillé": qui est celui de la compréhension basique.
Il y a quelques petites consignes de "vivre-ensemble" pour un public d'âges très mélangés:
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Si un enfant trop jeune ou bébé se met à pleurer de façon trop intempestive et dérange le reste du public: se mettre debout pour le calmer en marchant (donc s’asseoir en bout de rangée au préalable) ou sortir si rien ne le ou la calme (cela arrive)
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Si le bébé de votre voisin.e se met à hurler, restez cool - nous avons tous et toutes été bébé un jour.
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Profitez du spectacle pour vous rapprocher de vos enfants (dans vos bras, sur vos genoux), et faites en sorte qu'ils ne se mettent pas à courir dans les rangées, ou monter sur scène.
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Les enfants réagissent souvent par des exclamations, ou des commentaire à haute voix. L’adulte qui tente de leur imposer le silence fait souvent plus de tort que de bien: ses ‘CHUTS !’ tonitruants sont souvent plus gênants que les chahuts qu’ils dénoncent.