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Découvrez Mozart autrement, avec la Cie Artichoke !

Avec sa Com­pa­gnie Arti­choke, Sophie van der Ste­gen s’est fait un nom en fai­sant (re)découvrir les « tubes » de la musique clas­sique et de l’opéra grâce à un trai­te­ment déca­lé. Après Ravel et Schu­bert, elle revi­site la célèbre Flûte Enchan­tée de Mozart. Le résul­tat de cette cure de jou­vence : un théâtre total, moderne, immer­sif et par­ti­ci­pa­tif pour les petits comme pour les grands, à décou­vrir sur scène à Bruxelles (Fla­gey le 3 novembre et Wolu­bi­lis le 22 février), Lou­vain-la-Neuve (Aula Magna, le 1 er décembre) et Char­le­roi (PBA, le 23 mars).

Flûte ! d’a­pèrs Mozart a été nomi­né aux YAMA­wards 2024 – caté­go­rie Best Ope­ra

Décou­vrez le pro­jet dans un entre­tien avec Sophie van der Ste­gen, concep­trice de ce nou­veau spec­tacle.

Qu’est-ce qui vous a don­né envie de mon­ter ce spec­tacle ?

La Flûte enchan­tée de Mozart tient une place spé­ciale parce que c’est le pre­mier opé­ra que j’ai décou­vert, enfant. Nous avions reçu la cas­sette et le livre audio édi­tés chez Le Petit Ménes­trel, avec la voix inou­bliable (bien que déjà vieillotte à l’époque) de Claude Rich. Nous ne fai­sions pas qu’écouter l’histoire, ma sœur et moi : nous y jouions. Nous échan­gions les rôles tour à tour, nous ima­gi­nions des paroles fran­çaises sur les textes alle­mands et tom­bions éper­du­ment amou­reuses de Tami­no, tout en le trou­vant fort pré­ten­tieux. A la fin, nous ne com­pre­nions jamais vrai­ment qui était le gen­til et qui était le méchant de l’his­toire. Le ban­nis­se­ment de la Reine de La Nuit nous parais­sait très injuste, mais son sort nous sem­blait infi­ni­ment plus enviable que le mélange de pompe et de reli­gion syno­nyme d’en­nui qui célé­brait la vic­toire de Saras­tro. La conclu­sion tirée par Claude Rich/Papageno à la fin de l’his­toire nous lais­sait son­geuses et ses réfé­rences maçon­niques nous pas­saient tota­le­ment par-des­sus la tête.

Est-ce que cette décou­verte de la Flûte enchan­tée, enfant, a eu une influence sur vision de l’oeuvre ?

Cette anec­dote de mon enfance est, me semble-t-il, révé­la­trice d’une chose : les enfants on envie de per­for­mer les his­toires qu’ils / elles aiment. C’est cela, le jeu enfan­tin : cette facul­té de se fondre dans des rôles suc­ces­sifs et d’inventer des mondes chan­geants, d’y croire abso­lu­ment et de s’y perdre des heures. C’est aus­si ça, l’origine du théâtre. Voi­là l’idée qui a don­né l’impulsion de ce spec­tacle. J’ai eu envie de mon­ter une Flûte enchan­tée, non pas comme un opé­ra qu’on regarde, mais comme un jeu auquel on joue, une aven­ture à laquelle on par­ti­cipe.

D’ù le titre, sans doute ?

Oui. D’où le nom rac­cour­ci de « Flûte » comme un clin d’oeil à l’oeil de l’enfance, qui se joue des codes pour mieux s’amuser dans les siens, et qui adore dire des vilains mots.

A quoi devons-nous nous attendre ?

Immer­sive et par­ti­ci­pa­tive : voi­ci les deux carac­té­ris­tiques de cette lec­ture de la Flûte enchan­tée. Nous invi­tons les familles à vivre une aven­ture ensemble, à décou­vrir la musique non pas de dehors, mais de dedans, et à y par­ti­ci­per entiè­re­ment : par la voix et par le corps. Chant, body-clap­ping et même une séance de … yoga : tout est fait pour que les enfants se sentent acteur.ices des évé­ne­ments de la Flûte enchan­tée.

Quel est votre sou­hait dans cette mise en scène ? D’un point de vue péda­go­gique ?

Nous sou­hai­tons don­ner envie aux enfants de deve­nir des chan­teurs et chan­teuses, que ce soit pour une seule fois ou pour toute la vie : la décou­verte d’un monde, l’opéra, par l’émerveillement et l’amusement.

Sophie van der Ste­gen, libret­tiste et met­teuse en scène

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