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Qui est Lucile Boulanger, invitée à notre prochain concert (en) poche ?

Ce jeu­di, plon­gez dans l’u­ni­vers fas­ci­nant de la viole de gambe avec Lucile Bou­lan­ger, une artiste cap­ti­vante, lors de notre pro­chain “Concert (en) Poche” ! Ren­dez-vous à la gale­rie La Forest Divonne, avant son démé­na­ge­ment, pour un moment musi­cal inti­miste et unique. Après le concert, par­ta­geons un verre convi­vial – l’esprit même de nos “Concerts (en) Poche”. Un évé­ne­ment à ne man­quer sous aucun pré­texte !

Une inter­view de 👉🏻 Sté­phane Renard (L’E­cho) à lire en entier ici

Redé­cou­verte en même temps que la musique ancienne, révé­lée au grand public, notam­ment par Jor­di Savall avec le film « Tous les matins du monde », en 1991, la très aris­to­cra­tique viole de gambe a trou­vé en Lucile Bou­lan­ger une ambas­sa­drice d’exception. Son récent album consa­cré à Bach et Abel lui avait valu un Dia­pa­son d’or de l’année. La jeune Fran­çaise explore cette fois le réper­toire fran­çais du XVIIe siècle, asso­cié à des pièces contem­po­raines.

Sté­phane Renard : Le titre de votre album, « La Mes­sa­gère », évoque celle de Mon­te­ver­di dans « L’Orfeo ». Vous inter­pré­tez aus­si Marin Marais, Sieur Dema­chy, Hot­man, le gra­tin fran­çais du XVIIe siècle. Peut-on évo­quer une esthé­tique com­mune ? 

Ce qui carac­té­rise la viole fran­çaise, c’est sa pudeur. Son réper­toire est rare­ment démons­tra­tif, sauf quand il com­men­ce­ra à être joli­ment conta­mi­né par la musique ita­lienne, plus extra­ver­tie. Dans l’ensemble, il s’agit cepen­dant d’une musique très sub­tile. Elle ne s’écrit pas à gros traits, mais pri­vi­lé­gie l’élégance grâce à ses orne­men­ta­tions déli­cates. Elle peut se révé­ler très vir­tuose, mais elle ne cherche pas à cap­tu­rer l’auditeur par des excès d’exubérance. Comme cette esthé­tique reste à une échelle minia­ture, très per­son­nelle, ceux qui l’écoutent doivent faire une part du che­min eux-mêmes. Cela dit, il existe des dif­fé­rences entre les com­po­si­teurs. Si Marin Marais est rela­ti­ve­ment aca­dé­mique, Sainte-Colombe se révèle beau­coup plus insai­sis­sable.

Vous avez choi­si les pièces au coup de cœur ?  

Oui, car je vou­lais réa­li­ser des allers-retours entre la musique du XVIIe siècle, qui marque l’apogée de la viole, et celle d’aujourd’hui, avec des œuvres contem­po­raines. Cer­taines me sont d’ailleurs dédiées. 

En cela, les pièces contem­po­raines sont une vraie décou­verte. Elles ne dénotent abso­lu­ment pas, au contraire…

Si on a les oreilles grandes ouvertes sur ces œuvres actuelles, on s’apercevra à quel point la musique de Sainte-Colombe prend des accents tout à fait contem­po­rains alors qu’elle a été écrite il y a plus de trois siècles. Mais il est vrai qu’il y a eu beau­coup d’allers-retours entre les com­po­si­teurs et moi pour que la par­ti­tion serve au mieux l’instrument, qui n’accepte pas tout.

Il faut savoir la cajo­ler pour obte­nir sa fameuse réso­nance ?

Oh oui ! On ne peut jamais la brus­quer, ni en tant qu’in­ter­prète ni en tant que com­po­si­teur. C’est un ins­tru­ment qui doit s’ouvrir pour être épa­noui. Quand il se cabre et que la corde en boyau ne vibre plus, il est comme un che­val qui se rebiffe. Il n’y aura plus rien de pos­sible. 

BBC Maga­zine a dit de vous que vous étiez la Jac­que­line du Pré de la viole de gambe…

…et cela me fait sou­rire, car l’on parle d’une autre époque et de deux ins­tru­ments que l’on ne peut com­pa­rer. Mais j’avoue que c’est très flat­teur, car Jac­que­line du Pré était une musi­cienne incroya­ble­ment puis­sante, très sin­cère. Et tou­jours libre dans ses choix ! 

Ecou­ter l’au­to­por­trait réa­li­sé par Nico­las Blan­mont ici

Ecou­tez l’in­ter­view don­née sur France Musique ici :

Aty­piques et nomades, les concerts (en) poche font réson­ner des lieux excep­tion­nels avec des artistes tout aus­si excep­tion­nels. Un moment convi­vial et inti­miste pour le public. Verre offert et prix libre.

Sou­te­nu par la Lote­rie Natio­nale en par­te­na­riat avec Outhere Music

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