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L’heure exquise – quelques questions à Carole-Anne Roussel

Carole-Anne Rous­sel est une artiste que nous aimons beau­coup au sein de la Cie Arti­choke : elle a créé le rôle de la sopra­no dans les Contes de Papier, une créa­tion de 2021, à la Cha­pelle Musi­cale. Elle est d’ailleurs de retour en Bel­gique pour ce rôle, qu’elle inter­prè­te­ra lors de la reprise du spec­tacle, au fes­ti­val Dur­buys­si­mo, le 17 octobre (cli­quez ici pour réser­ver vos places) Mais avant cela, le 15 octobre, elle nous pro­pose un réci­tal entiè­re­ment chan­té en fran­çais, de mélo­dies fran­çaises mais également…québécoises. Nous l’a­vons inter­ro­gée à ce sujet.

Cie Arti­choke : Qu’est-ce que cette his­toire de com­po­si­teurs qué­bé­cois ? Leur réper­toire est plu­tôt mécon­nu en Europe… peux tu nous en racon­ter un peu plus ?

Carole-Anne Rous­sel : La musique du Qué­bec est abso­lu­ment incon­nue du monde de la musique clas­sique, et ce n’est pas seule­ment un fait pour l’Eu­rope, mais éga­le­ment pour le Cana­da. Les gens dans la rue ne connaissent rien de nos com­po­si­teurs majeurs, et c’est même le cas pour la majo­ri­té des musi­ciens clas­siques. Cette musique est très peu jouée. Des com­po­si­teurs sont nés chez nous et ont légué des oeuvres qui ne reçoivent que très peu de mise en valeur, chez nous comme ailleurs. J’ai­me­rais donc offrir à tra­vers ce réci­tal une vision plus grande de la mélo­die fran­çaise, en pas­sant pas d’autres ter­ri­toires que la France. Belles, curieuses, ou très simples, ces mélo­dies me font vibrer. Cela me fas­cine de savoir que ces gens qui ont vu les mêmes pay­sages que moi ont eu le cou­rage de mettre sur papier leur musique dans un Qué­bec où le savoir était qua­si inac­ces­sible.

Que signi­fie la Bel­gique pour toi ? 

Carole-Anne Rous­sel : Pour moi, la Bel­gique c’est un pays qui res­semble au mien. Je m’y sens dans ma deuxième terre natale, où les gens sont accueillants, bien­veillants et curieux et où j’ai tant appris sur ma voix et sur moi-même. Mon pre­mier exil de musi­cienne s’est fait ici, à la Cha­pelle musi­cale Reine Eli­sa­beth. C’est donc un lieu plein de sens, de décou­vertes et de bon­heur pour moi.

Quels sont tes pro­jets actuels, tes rêves, tes pro­chaines dates ? On veut tout savoir !

Carole-Anne Rous­sel : J’ai eu une année 2025 très char­gée jus­qu’à pré­sent, où j’ai fait au Qué­bec mes débuts dans les rôles de Don­na Anna dans Don Gio­van­ni et de Micaë­la dans Car­men, en plus de chan­ter avec dif­fé­rents orchestres une foule de nou­velles oeuvres. Le milieu musi­cal actuel est ardu, sur­tout pour les jeunes chan­teurs qui ne savent pas trou­ver faci­le­ment leur place dans les pro­gram­ma­tions des mai­sons d’o­pé­ra. Je me sou­haite donc de tenir bon, de conti­nuer de choi­sir ma voix jour après jour et d’a­voir le bon­heur de pour­suivre ce par­tage des plus grandes émo­tions humaines à tra­vers la voix et la beau­té.

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